DNS 8.8.8.8 de Google : Fonctionnement, avantages et alternatives
Par CaptainDNS
Publié le 8 décembre 2025
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- 8.8.8.8 est l'adresse du résolveur DNS public de Google, un service gratuit et mondialement accessible pour traduire les noms de domaine en adresses IP. En clair, configurer votre DNS sur 8.8.8.8 (et son secondaire 8.8.4.4) remplace le serveur DNS de votre FAI par celui de Google.
- Atouts principaux : excellente vitesse de résolution grâce à un vaste réseau anycast (vos requêtes sont dirigées vers le serveur le plus proche), fiabilité élevée (infrastructure mondiale de Google, plus de trillion de requêtes/jour traitées), compatibilité avec les dernières technologies DNS (DNSSEC, DNS over HTTPS/TLS). Google Public DNS mise sur la performance, la sécurité et l'exactitude des réponses, sans altérer les requêtes (pas de filtrage commercial ni redirection publicitaire).
- Inconvénients : le revers de la médaille concerne la confidentialité : vos requêtes DNS passent par Google. Bien que les données collectées soient limitées et non associées à votre compte, certains utilisateurs préfèrent éviter de partager leurs historiques DNS avec Google. Par ailleurs, 8.8.8.8 ne filtre pas les contenus malveillants ou inappropriés par défaut - un choix volontaire pour renvoyer des réponses DNS "brutes" (NXDOMAIN pur en cas de domaine inexistant). Si vous recherchez un DNS plus privé ou filtrant, des alternatives existent (Cloudflare 1.1.1.1, Quad9, OpenDNS…).
- Cas d'usage : utiliser 8.8.8.8 peut améliorer la vitesse d'accès aux sites si le DNS de votre FAI est lent, renforcer la fiabilité (serveurs multiples partout dans le monde) et éventuellement contourner certaines restrictions ou pannes DNS locales. C'est également une adresse souvent utilisée en dépannage : ping 8.8.8.8 permet de tester la connectivité réseau. En somme, changer son DNS en 8.8.8.8 peut optimiser la navigation dans bien des cas, à condition de comprendre les implications en matière de confidentialité et de fonctionnalités.
📌 Qu'est-ce que l'adresse DNS 8.8.8.8 ?
L'adresse 8.8.8.8 est le serveur DNS récursif public mis à disposition par Google depuis 2009. Concrètement, il s'agit d'un résolveur DNS (ou DNS resolver) ouvert à tous les internautes, qui peut être utilisé en lieu et place du serveur DNS fourni par votre fournisseur d'accès (FAI). Entrer 8.8.8.8 dans la configuration réseau de votre appareil signifie que vos requêtes DNS (traduction de noms de domaine en adresses IP) seront traitées par les serveurs Google, plutôt que par le DNS par défaut de votre FAI.

Google offre ce service sous le nom Google Public DNS, gratuitement et sans création de compte. L'IP 8.8.8.8 est l'adresse primaire (primaire ≈ preferred DNS) et Google fournit aussi 8.8.4.4 en tant que résolveur secondaire (alternate) à utiliser en secours. On parle souvent du duo "dns 8.8.8.8 and 8.8.4.4" pour désigner ces deux adresses DNS publiques de Google. À noter qu'en plus des adresses IPv4, des équivalents IPv6 existent (2001:4860:4860::8888 et ::8844).
Du point de vue fonctionnement, 8.8.8.8 est un DNS récursif complet : lorsque vous lui posez une question (par ex. quel est l'IP de www.captaindns.com ?), il va parcourir le système DNS pour vous, contactant les serveurs racine, puis les serveurs de domaine (.com, etc.), jusqu'au serveur faisant autorité du nom demandé, avant de vous répondre. Il stocke également les résultats en cache DNS pour accélérer les réponses ultérieures. Le réseau Google étant très étendu, ce cache est partagé sur de nombreux serveurs à travers le monde, ce qui contribue à des réponses rapides et cohérentes.
💡 Le saviez-vous ? L'adresse IP 8.8.8.8 a été choisie en partie pour sa facilité de mémorisation (que des 8 !). Google a annoncé ce service le 3 décembre 2009 comme une initiative pour "rendre le web plus rapide et plus sûr". Depuis, 8.8.8.8 Google Public DNS est devenu le résolveur DNS public le plus utilisé au monde, avec plus d'un trillion de requêtes traitées par jour selon Google.
✅ Comment savoir si 8.8.8.8 est utilisé ?
Si vous souhaitez vérifier que vous utilisez bien 8.8.8.8 comme DNS, vous pouvez utiliser des outils en ligne ou des commandes systèmes. Par exemple, sous Windows, la commande nslookup peut indiquer le serveur DNS utilisé pour la résolution. Après avoir configuré 8.8.8.8, un simple nslookup captaindns.com affichera quelque chose comme :
Serveur : dns.google
Address: 8.8.8.8#53
Ici, dns.google (8.8.8.8) apparaît comme serveur DNS. De même sous Linux, la commande dig ou systemd-resolve --status permet de voir le DNS configuré.
🚀 Avantages de Google DNS 8.8.8.8
Utiliser 8.8.8.8 comme DNS présente plusieurs bénéfices notables :
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Vitesse de résolution accrue : Google dispose d'une infrastructure DNS très optimisée. Les serveurs 8.8.8.8 sont répartis mondialement et utilisent l'anycast (une technique de routage) pour répondre depuis l'emplacement le plus proche de l'utilisateur. Cela se traduit souvent par un temps de réponse DNS plus court qu'avec un DNS de FAI moins optimisé. Des mesures indépendantes ont d'ailleurs classé Google Public DNS parmi les services les plus rapides et stables du marché, rivalisant de très près avec Cloudflare (1.1.1.1). En clair, vos requêtes vers 8.8.8.8 atteignent des serveurs Google très proches réseau de vous, avec un temps de résolution généralement excellent.
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Haute fiabilité : L'infrastructure de Google Public DNS est massive et redondante. De nombreux data centers Google à travers le monde hébergent des serveurs 8.8.8.8 et 8.8.4.4. En pratique, le service encaisse sans broncher d'énormes volumes (30% du trafic DNS mondial en 2022 d'après une étude) et reste disponible en permanence. Google a conçu son propre logiciel de résolution DNS pour ce service, plutôt que d'utiliser BIND ou Unbound, afin d'optimiser performance et robustesse. Pour l'utilisateur, cela signifie qu'une panne de 8.8.8.8 est extrêmement rare, et qu'il y a toujours des serveurs de secours pour répondre. C'est l'un des attraits de "passer son DNS en 8.8.8.8" : profiter de la fiabilité de Google.
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Résultats DNS non altérés et à jour : Google Public DNS respecte strictement les standards. Par exemple, si un domaine n'existe pas, il renvoie un code NXDOMAIN standard, là où certains DNS de FAI détournent les erreurs NXDOMAIN vers une page de recherche ou de pub maison. Avec 8.8.8.8, pas de surprise : pas de filtrage caché ni de redirection commerciale. De plus, Google tient à jour son cache DNS global pour coller au plus près aux enregistrements autoritatifs. En d'autres termes, vous bénéficiez souvent de réponses très fraîches (lorsqu'un site change d'IP, la mise à jour se propage rapidement). Google Public DNS suit les standards DNSSEC : il valide les signatures DNSSEC des domaines qui en sont pourvus, garantissant l'authenticité des réponses (et évitant le cache poisoning). Tout cela renforce la sécurité et la fiabilité des réponses fournies par 8.8.8.8.
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Compatibilité et innovations : En tant qu'acteur majeur, Google a implémenté les dernières extensions DNS au sein de 8.8.8.8. Par exemple, il supporte nativement le DNS over HTTPS (DoH) et DNS over TLS (DoT), ce qui permet à ceux dont le système en bénéficie (Android, Windows 11, etc.) de chiffrer leurs requêtes DNS vers 8.8.8.8 pour plus de confidentialité. Il gère aussi EDNS Client Subnet (ECS) : une extension envoyant un extrait de votre IP aux serveurs faisant autorité pour améliorer la géolocalisation du contenu (CDN). Concrètement, cela aide les réseaux de diffusion de contenu à vous diriger vers un serveur proche de chez vous, même si vous utilisez un DNS tiers. Peu de résolveurs publics combinent autant de fonctionnalités à jour. Ainsi, opter pour Google Public DNS assure une compatibilité maximale avec les usages modernes (IPv6, DoH/DoT, DNSSEC, etc.).
En résumé, 8.8.8.8 Google DNS est apprécié pour accélérer la navigation web (résolution rapide), renforcer la stabilité (infrastructure Google) et fournir des réponses DNS propres et sécurisées. C'est un service de résolution DNS haut de gamme sur le plan technique, accessible gratuitement à tous.
⚠️ Inconvénients et limites à connaître
Malgré ses avantages, l'utilisation de 8.8.8.8 présente quelques inconvénients ou points de vigilance :
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Impact sur la vie privée : En choisissant 8.8.8.8, vous envoyez toutes vos requêtes DNS à Google. Même si Google s'engage à ne stocker que temporairement des données non identifiantes (pas d'association à votre compte Google, etc.), cela peut soulever une préoccupation de confidentialité. Vos requêtes DNS reflètent les sites que vous visitez. Un résolveur comme Cloudflare 1.1.1.1 a bâti sa réputation sur la promesse inverse, ne rien journaliser durablement (et audit externe à l'appui). Google, en tant qu'entreprise publicitaire, suscite plus de méfiance à ce sujet. En pratique, Google Public DNS conserve pendant 24 à 48 heures certaines données techniques (pour le debug, la sécurité) et purge le reste. Mais si l'idée que Google puisse voir vos domaines consultés vous dérange, vous préférerez peut-être une alternative plus respectueuse de la vie privée.
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Pas de filtrage de contenu : Contrairement à d'autres DNS publics (OpenDNS, Quad9, Cloudflare Family, etc.), 8.8.8.8 n'offre pas de filtrage des sites malveillants ou inappropriés par défaut. Google Public DNS se veut neutre : il ne bloque aucun domaine, sauf rares exceptions pour malware majeur ou obligation légale. Cela signifie que 8.8.8.8 n'améliore pas votre sécurité au-delà de la résolution DNS fiable : il ne bloquera pas un site de phishing ou un domaine adulte par exemple. Si vous cherchez à utiliser le DNS comme contrôle parental ou antivirus DNS, ce n'est pas le positionnement de Google DNS. Il vaut mieux se tourner vers OpenDNS/Home ou Quad9 qui bloquent respectivement contenu adulte et sites malveillants par défaut. Pour la plupart des utilisateurs, l'absence de filtrage est un choix délibéré de Google pour fournir un DNS "pur" ("dont le rôle se limite à la résolution, pas au filtrage"). Mais c'est une limite à avoir en tête si vous comptiez sur votre DNS pour vous protéger.
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Centralisation et dépendance à Google : L'adoption massive de 8.8.8.8 soulève un point de centralisation d'Internet. S'appuyer sur le DNS de Google, c'est rendre Google encore plus incontournable dans la chaîne de votre navigation. En cas (hypothétique) de panne globale ou de blocage de 8.8.8.8 par un État, de très nombreux utilisateurs seraient impactés. D'ailleurs, certains pays ont déjà restreint l'accès à 8.8.8.8 lors d'événements ; exemple de la Turquie en 2014 qui a brièvement bloqué 8.8.8.8 pour empêcher les contournements de censure. Si Google venait à subir une attaque DDOS massive sur ses DNS, cela pourrait aussi perturber beaucoup d'utilisateurs à la fois. En pratique, ces scénarios restent rares et Google a une énorme capacité pour se défendre. Mais la question se pose : veut-on dépendre d'un seul acteur pour un service aussi critique que le DNS ? Par précaution, il est conseillé de toujours configurer au moins deux DNS dans son système ; par exemple, 8.8.8.8 et 8.8.4.4, voire un DNS d'un autre fournisseur en secondaire.
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Effet sur l'expérience locale (CDN, etc.) : Utiliser un DNS public tiers peut parfois légèrement affecter la locale de certains services. Par exemple, certains sites (ou services de streaming) déterminent le serveur à vous fournir en se basant sur l'IP du résolveur DNS. Si vous utilisez 8.8.8.8, il est possible (même si Google atténue cela via EDNS0) que vous ne tombiez pas sur le serveur CDN optimal de votre FAI. En clair, dans de rares cas, la latence de téléchargement de vidéos ou de contenus pourrait être un peu moins bonne qu'avec le DNS de votre FAI, qui lui indique clairement que vous êtes sur le réseau local. Cela reste marginal depuis l'adoption d'EDNS Client Subnet par Google DNS, mais c'est un point subtil : performances ne veut pas toujours dire meilleures en toutes circonstances. De même, dans un réseau d'entreprise, utiliser 8.8.8.8 bypassera les résolutions internes (intranet, etc.) et les éventuels filtres DNS d'entreprise, ce qui peut être non souhaitable. Toujours évaluer votre contexte avant de tout basculer sur un DNS public.
En résumé, 8.8.8.8 est un excellent résolveur DNS généraliste, mais il n'est pas magique : il ne rend pas votre navigation anonyme ni plus sûre vis-à-vis des contenus douteux. Son utilisation doit s'accompagner d'une compréhension de ces enjeux de confidentialité et de sécurité. Heureusement, d'autres possibilités à 8.8.8.8 existent pour ceux qui ont des besoins spécifiques (voir plus loin).
🎯 Quand et pourquoi utiliser 8.8.8.8 ?
Dans quelles situations est-il pertinent de configurer 8.8.8.8 comme serveur DNS ? Voici les principaux cas d'usage :
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Améliorer la rapidité DNS : Si vous constatez des lenteurs pour accéder à certains sites, il se peut que le DNS de votre FAI soit en cause (serveurs surchargés, caches peu efficaces). Passer sur 8.8.8.8 peut accélérer la résolution des noms de domaine et donner une sensation de navigation plus fluide. Ceci est particulièrement vrai dans les zones où les infrastructures locales sont limitées : par exemple, de nombreux petits fournisseurs dans le monde redirigent directement leurs clients vers 8.8.8.8 faute d'infrastructure propre. Ainsi, changer de DNS pour 8.8.8.8 est souvent le conseil numéro 1 pour "booster sa connexion".
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Contourner des restrictions ou censures DNS : Dans certains pays ou réseaux d'entreprise, le DNS peut être manipulé pour bloquer l'accès à certains sites (en renvoyant de fausses réponses). Utiliser 8.8.8.8 à la place du DNS imposé peut permettre de retrouver un accès non filtré (sauf si le réseau bloque carrément les requêtes vers 8.8.8.8). Historiquement, lors de tentatives de censure, beaucoup d'internautes ont basculé sur le DNS de Google comme solution de contournement rapide. De même, si votre FAI pratique le DNS hijacking (redirection des domaines inconnus vers une page pub), 8.8.8.8 vous évite cela en renvoyant un vrai NXDOMAIN.
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Fiabiliser la résolution DNS : En cas de panne du DNS de votre fournisseur (ça arrive, par exemple suite à une attaque), avoir 8.8.8.8 configuré en secours garantit une continuité de service. Beaucoup d'utilisateurs laissent leur DNS primaire sur celui du FAI et mettent 8.8.8.8 en secondaire : en cas de défaillance, le relais est pris. Google DNS peut absorber de très grosses attaques ou montées en charge, là où un petit FAI pourrait voir son DNS saturé. En voyage aussi, utiliser 8.8.8.8 peut être pratique : on évite de faire confiance aux DNS d'un Wi-Fi public inconnu (qui pourrait intercepter/tamper les réponses), et on garde un DNS cohérent sur tous les réseaux.
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Diagnostiquer des problèmes de résolution : Si un site ne se résout pas via votre DNS habituel, tester avec 8.8.8.8 aide à cerner le problème. Par exemple, un
nslookup www.captaindns.com 8.8.8.8permet de voir si Google connaît l'adresse. Si oui, le souci vient de votre résolveur local. À ce titre, l'adresse 8.8.8.8 est devenue un outil de diagnostic standard. Dans les guides techniques, on lit souvent "essayez de ping 8.8.8.8" pour tester la connectivité Internet : 8.8.8.8 répond aux ping et sa disponibilité quasi-totale en a fait un "piquet" du réseau. Beaucoup d'administrateurs l'utilisent pour vérifier qu'une machine a accès à l'extérieur. -
Uniformiser les configurations DNS : Dans un parc hétérogène, certains préfèrent définir un DNS public comme 8.8.8.8 pour tous les équipements (plutôt que de maintenir un résolveur local). Cela garantit que tout le monde a la même résolution, les mêmes caches, etc. C'est discutable en entreprise (on perd la vue locale), mais pour des usages domestiques avancés (Pi-hole, routeur custom), pointer vers 8.8.8.8 peut simplifier les choses.
En somme, Google 8.8.8.8 est un choix polyvalent : il est rarement mauvais. Même si vous n'avez pas de problème flagrant, vous pouvez l'adopter "pour voir" et constater si votre navigation gagne en réactivité. L'avantage, c'est que vous pouvez toujours revenir en arrière sans frais si cela ne vous convient pas.
(Note : dans certains contextes, comme les jeux en ligne ou VPN, le DNS peut influer légèrement sur le ping ou l'acheminement. Tester 8.8.8.8 dans ces cas peut valoir le coup, tout en surveillant l'impact.)
🔄 Comparatif : 8.8.8.8 vs 1.1.1.1 (Cloudflare) vs OpenDNS vs autres DNS publics
Pour choisir un résolveur DNS public, il est utile de comparer quelques acteurs majeurs sur trois axes : vitesse, vie privée et filtrage.

Depuis le lancement de 8.8.8.8, de nombreux autres DNS publics alternatifs ont émergé. Chacun a ses atouts et son positionnement (performance, vie privée, filtrage de sécurité, etc.). Voici un tour d'horizon des alternatives à 8.8.8.8 les plus connues, et en quoi elles se distinguent :
1.1.1.1 (Cloudflare) : l'alternative orientée vie privée et vitesse
Cloudflare 1.1.1.1 est souvent citée comme le DNS 8.8.8.8 alternatif numéro un. Lancé en 2018 en partenariat avec l'APNIC, ce résolveur public a mis l'accent sur la confidentialité dès le départ. Cloudflare promet de ne pas conserver les journaux au-delà de 24h et de ne jamais utiliser les données de requêtes à des fins commerciales. Des audits indépendants (KPMG) viennent appuyer ces déclarations.
En termes de performances, 1.1.1.1 est tout aussi impressionnant que 8.8.8.8. Des mesures globales (DNSPerf, autres) montrent parfois Cloudflare légèrement plus rapide en moyenne, grâce à son immense réseau de plus de 300 villes. D'après certaines études, 1.1.1.1 serait le résolveur public #1 sur la latence moyenne mondiale. Toutefois, la différence avec Google est de quelques millisecondes à peine, autant dire imperceptible pour l'utilisateur.
Niveau fonctionnalités, Cloudflare supporte DoH/DoT, DNSSEC, et a même introduit des services optionnels : 1.1.1.2 et 1.1.1.3 (variante du résolveur qui bloquent respectivement les malwares et le contenu adulte). Par défaut, 1.1.1.1 ne filtre rien (comme Google), mais l'option existe via ces adresses. Cloudflare ne prend pas en charge EDNS Client Subnet pour préserver la confidentialité, ce qui peut parfois le désavantager légèrement sur la localisation de contenu comparé à Google.
En résumé : Google DNS vs Cloudflare DNS se tient dans un mouchoir de poche côté technique. Si votre priorité est la confidentialité des données et une philosophie "privacy first", Cloudflare l'emporte symboliquement. Si vous êtes très attaché à Google ou à une stabilité éprouvée sur plus d'une décennie, 8.8.8.8 reste un très bon choix. Rien n'empêche d'essayer l'un puis l'autre ! D'ailleurs, certains utilisent 1.1.1.1 en primaire et 8.8.8.8 en secondaire. Cela fonctionne, mais notez que mélanger deux DNS différents peut entraîner des comportements incohérents ; par exemple, au niveau validation DNSSEC, réponse filtrée ou non, etc. Comme Google l'indique, le résolveur secondaire n'est sollicité que si le primaire échoue dans certains OS, donc on peut tout à fait combiner Cloudflare et Google pour bénéficier de la redondance des deux géants.
OpenDNS (Cisco) : filtrage de sécurité et contrôle parental
OpenDNS, racheté par Cisco, est un autre acteur historique. Ses adresses IPv4 sont 208.67.222.222 et 208.67.220.220. OpenDNS se distingue par ses fonctions de filtrage : là où Google et Cloudflare restent neutres, OpenDNS propose de bloquer les domaines malveillants connus, et offre même un contrôle parental paramétrable (via la création d'un compte gratuit).
En version de base (OpenDNS Family Shield), les requêtes vers des sites adultes sont automatiquement bloquées, utile pour une famille, sans configuration complexe. L'avantage est que tout se fait côté DNS : aucun logiciel à installer. Pour une école ou un foyer, c'est un moyen simple de filtrer le web.
Côté performance, OpenDNS est un peu en retrait par rapport à 8.8.8.8/1.1.1.1, mais reste tout à fait honorable. Son réseau anycast est moins étendu mondialement, mais aux États-Unis/Europe, il est plutôt efficace. Cisco met l'accent sur la sécurité : OpenDNS (intégré dans Cisco Umbrella) bloque activement les domaines de phishing, botnets, etc. Son inconvénient est la commercialisation : les données de requêtes peuvent être exploitées par Cisco pour des produits de sécurité. C'est donc un choix "cloud securité" plus que "privacy".
En résumé : OpenDNS convient bien si vous cherchez une protection DNS intégrée (anti-malware, filtrage familial) et que cela prime sur la confidentialité absolue. Pour un usage personnel orienté performance/vie privée, Google ou Cloudflare seront préférés.
Quad9 (9.9.9.9) : sécurité avant tout, approche éthique
Quad9 est un résolveur public géré par une fondation à but non lucratif (la Global Cyber Alliance), en partenariat avec IBM et d'autres. Son adresse principale est 9.9.9.9. Quad9 a pour mission première de bloquer les domaines malveillants (malwares, phishing, C&C) pour protéger les utilisateurs. Il puise pour cela dans des listes de menaces agrégées.
Niveau confidentialité, Quad9 se veut exemplaire : basé en Suisse pour profiter de lois strictes, aucune donnée personnelle conservée, etc. Il ne filtre pas le contenu adulte ou autres, seulement les menaces sécurité. Performance-wise, Quad9 est un peu moins rapide que les géants, mais reste dans le haut du panier. Il supporte DNSSEC et DoT/DoH également.
Quad9 est souvent recommandé pour ceux qui veulent un DNS "secure by default" sans avoir à configurer quoi que ce soit. Par exemple, si vous mettez 9.9.9.9 sur le routeur de vos parents, ils bénéficieront d'un petit filet de sécurité en plus (blocage d'un site frauduleux connu, etc.) sans s'en rendre compte. Bien sûr, ce n'est pas infaillible, et ça n'enlève pas la nécessité d'un antivirus, mais c'est un niveau de protection additionnel intéressant.
Autres : NextDNS, AdGuard DNS, DNS locaux…
Outre ces grands noms, il existe pléthore d'autres serveurs DNS publics spécialisés :
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NextDNS : un service complet de résolveur personnalisable (sorte de "Pi-hole dans le cloud"). Il permet via une interface de choisir quelles catégories de sites bloquer, de consulter des stats de requêtes, etc. Très apprécié des power users, NextDNS peut entièrement remplacer un résolveur local filtrant. Il nécessite de créer un profil et est gratuit jusqu'à un certain volume, puis payant au-delà. C'est en quelque sorte le DNS sur mesure, avec une excellente privacy (startup française d'ailleurs) et une infrastructure correcte. Il s'adresse toutefois aux utilisateurs avancés prêts à peaufiner leurs réglages.
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AdGuard DNS : proposé par l'éditeur du fameux bloqueur AdGuard, ce DNS public bloque d'office les publicités et traqueurs au niveau DNS. Utile sur mobile ou pour un réseau entier afin d'avoir un filtrage anti-pubs sans extension. AdGuard propose deux adresses (standard et "Famille" qui bloque aussi adulte) et mise aussi sur la confidentialité (pas de logs persos). Performances correctes sans plus.
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DNS locaux (FAI) : on l'oublie, mais garder le DNS par défaut de son FAI peut parfois être le bon choix ! En effet, certains fournisseurs ont énormément amélioré leurs DNS (caches généreux, serveurs proches de vous) et ils ont l'avantage de bien connaître l'architecture locale (peering avec les CDN, etc.). Par exemple, en France, les DNS d'Orange ou de Free sont très rapides dans bien des cas, occasionnellement autant sinon plus que 8.8.8.8 localement. De plus, utiliser le DNS du FAI garantit que vous bénéficiez des éventuelles redirections internes (pour des services TV, box, etc.). Bien sûr, en cas de panne du DNS FAI, vous serez content d'avoir 8.8.8.8 en plan B. Il n'y a donc pas de honte à ne pas utiliser de DNS public si celui qu'on vous fournit fait bien le job.
En conclusion de ce comparatif, 8.8.8.8 reste une valeur sûre et polyvalente, un excellent choix par défaut pour beaucoup. Mais selon vos critères spécifiques, un autre DNS public peut être plus adapté : vie privée renforcée ? Cloudflare/Quad9. Contrôle parental automatique ? OpenDNS/CleanBrowsing. Blocage de pubs ? AdGuard DNS. DNS personnalisable ? NextDNS. Rien n'empêche d'essayer plusieurs solutions (la configuration est simple et sans risque pour votre système) afin de trouver le combo DNS qui vous convient.
(NB : Évitez toutefois de configurer trop de DNS différents en même temps sur une machine ; limitez-vous à deux serveurs, sinon vous pourriez avoir des réponses incohérentes.)
🖥️ Comment utiliser 8.8.8.8 sur votre connexion (Windows 11, routeur…)
Passons à la pratique : comment changer son DNS pour 8.8.8.8 ? Voici les démarches pour les cas les plus courants. (Ou, comme diraient certains anglophones : changing DNS to 8.8 8.8 😉.)
Sur Windows 11
- Ouvrir les Paramètres réseau : Cliquez sur Démarrer → Paramètres (Settings) → Réseau et Internet.
- Sélectionner sa connexion : Choisissez Ethernet ou Wi-Fi selon votre mode de connexion.
- Modifier les DNS de l'adaptateur : Dans la section Attribution du serveur DNS, cliquez sur Modifier. Passez les paramètres DNS en Manuel, puis activez IPv4.
- Configurer 8.8.8.8 : Dans DNS préféré, entrez 8.8.8.8. Dans DNS alternatif, vous pouvez entrer 8.8.4.4 (la seconde adresse DNS de Google). Laissez IPv6 désactivé si vous ne l'utilisez pas, ou configurez
2001:4860:4860::8888en préféré et...8844en second. - Enregistrer et appliquer : Validez les changements (bouton Enregistrer). Windows utilise désormais ces adresses pour ses requêtes DNS. Vous pouvez confirmer en ouvrant une invite de commandes et en lançant
nslookupouipconfig /all: les lignes Serveurs DNS devraient lister 8.8.8.8.
(Sous Windows 10, la procédure est similaire via Paramètres réseau → Modifier les options d'adaptateur → clic droit Propriétés sur la carte → Protocole IPv4 → Utiliser l'adresse de serveur DNS suivante.)
Sur un routeur Wi-Fi
Chaque routeur a son interface, mais en général : connectez-vous à l'interface d'administration du routeur (souvent http://192.168.1.1 ou 192.168.0.1 dans votre navigateur). Cherchez les paramètres internet (WAN) ou LAN/DHCP. Vous devriez trouver des champs Serveur DNS primaire / secondaire. Remplacez-les par 8.8.8.8 et 8.8.4.4 puis appliquez. Redémarrez éventuellement le routeur. Désormais, c'est lui qui utilisera 8.8.8.8 pour résoudre les noms, et fréquemment, il le distribuera aussi via DHCP à vos appareils. Ainsi, toute la maison bénéficiera de Google DNS sans devoir toucher à chaque appareil.
Exemple : sur une Freebox, rendez-vous dans Paramètres de la Freebox → DHCP → décochez Attribuer les DNS automatiquement par le fournisseur et indiquez 8.8.8.8 / 8.8.4.4, puis redémarrez la Freebox Server. Sur une Livebox Orange, dans Paramètres avancés → DNS, désactivez DNS automatique et entrez les adresses Google.
Sur smartphone ou autres appareils
- Android : À partir d'Android 9, vous pouvez utiliser le mode DNS privé et renseigner
dns.google(le nom de domaine de Google DNS pour DoT) afin de chiffrer et utiliser 8.8.8.8 automatiquement. Sinon, sur chaque réseau Wi-Fi, modifiez les options IP en statique et indiquez 8.8.8.8 comme DNS. Des applications tierces existent également. - iPhone/iPad (iOS) : Allez dans Réglages → Wi-Fi → (ℹ️ sur votre réseau) → Configurer DNS en Manuel → ajoutez 8.8.8.8 (et 8.8.4.4). iOS n'a pas de réglage global pour le DNS mobile, cela se fait par réseau Wi-Fi.
- macOS : Préférences Système → Réseau → Avancé → onglet DNS → ajoutez 8.8.8.8 et 8.8.4.4 dans la liste des serveurs DNS, validez.
- Linux : Cela dépend du gestionnaire (NetworkManager, etc.), généralement, il faut éditer la connexion et spécifier les DNS manuellement, ou éditer
/etc/resolv.conf(ou son équivalent) pour y mettre 8.8.8.8.
En règle générale, toute machine ou OS permettant de saisir des adresses DNS peut utiliser 8.8.8.8. Aucun logiciel particulier n'est requis, c'est une simple configuration réseau. Si un firewall ou un réseau bloque les DNS externes, il peut être nécessaire d'ajouter une exception (TCP/UDP port 53 vers 8.8.8.8).
💡 Astuce : Vous pouvez tester la rapidité de différents DNS via des outils comme DNSBench (Windows) ou la commande dig (Linux/macOS) avec l'option +stats pour mesurer le temps de réponse de 8.8.8.8 vs 1.1.1.1 par exemple. Chaque connexion a ses particularités, n'hésitez pas à comparer pour choisir le meilleur résolveur pour vous.
FAQ
What DNS is 8.8.8.8 ?
En anglais, cette question signifie "Quel est le DNS 8.8.8.8 ?". La réponse courte : 8.8.8.8 est le serveur DNS public de Google. En le configurant, vous utilisez l'infrastructure DNS de Google pour résoudre les noms de domaine. C'est un résolveur récursif gratuit et ouvert à tous, réputé pour sa rapidité et sa fiabilité. En somme, 8.8.8.8 = Google Public DNS.
Est-ce que 8.8.8.8 est le DNS de Google ?
Oui. L'adresse 8.8.8.8 appartient à Google et correspond à son service Google Public DNS lancé en 2009. On parle d'ailleurs souvent de "DNS Google 8.8.8.8". Il s'agit d'un DNS récursif mis à disposition du public par Google, distinct de leurs serveurs gérant google.com etc. Donc si quelqu'un vous dit "mets le DNS Google", il fait référence à 8.8.8.8 (et 8.8.4.4 en secondaire).
Pourquoi utiliser le DNS 8.8.8.8 ?
Pour accélérer et fiabiliser la résolution des noms. Google dispose d'une énorme capacité réseau anycast qui rend son DNS très rapide dans le monde entier. Si votre DNS actuel est lent ou instable, 8.8.8.8 peut résoudre ces problèmes. C'est aussi un moyen d'obtenir des réponses DNS sans filtrage ou modification (certains FAI font de la redirection sur les erreurs NXDOMAIN, ce que Google DNS ne fait pas). Enfin, en dépannage, 8.8.8.8 est un benchmark : si tout va mal, essayer 8.8.8.8 permet de voir si le souci vient du DNS.
DNS 1.1.1.1 vs 8.8.8.8 - quel est le meilleur ?
Ce sont deux excellents DNS publics. 1.1.1.1 (Cloudflare) a l'avantage niveau vie privée (logs épurés rapidement, audités) et est tout aussi rapide - parfois même un chouïa plus sur certains continents. 8.8.8.8 (Google) a pour lui une longue expérience, une infrastructure gigantesque et quelques fonctionnalités (ECS) qui améliorent la délivrance de contenu. En pratique, la différence de vitesse est de l'ordre de la milliseconde, donc invisible. Si la confidentialité est primordiale pour vous, Cloudflare est un bon choix. Si vous faites confiance à Google ou recherchez la compatibilité maximale, 8.8.8.8 reste top. Vous pouvez tester les deux sur votre connexion et voir si l'un vous semble mieux. Note : on peut configurer 1.1.1.1 en DNS primaire et 8.8.8.8 en secondaire (ou vice-versa) pour profiter de la redondance des deux - ça fonctionne, mais garder un duo du même fournisseur est souvent recommandé pour une cohérence des réponses.
Quelle est l'adresse DNS secondaire 8.8.4.4 ?
8.8.4.4 est le DNS "alternatif" fourni par Google en complément de 8.8.8.8. C'est l'adresse à configurer en second, pour prendre le relais si 8.8.8.8 ne répond pas. On peut dire que 8.8.8.8 and 8.8.4.4 forment le duo de serveurs DNS publics Google (primaire/secondaire). Techniquement, 8.8.4.4 a la même fonction et les mêmes données que 8.8.8.8 - ce n'est pas un cache séparé par exemple (Google synchronise les deux). Donc vous pouvez tout à fait utiliser uniquement 8.8.8.8, mais il est recommandé d'ajouter 8.8.4.4 en secours. (À noter : 4.4.4.4 n'est pas un DNS Google, souvent les gens le confondent. L'adresse secondaire est bien 8.8.4.4, pas 4.4.4.4.)
Comment changer mon DNS en 8.8.8.8 sur [Windows/macOS/Android] ?
Nous avons détaillé dans l'article les étapes pour Windows 11 et un routeur. Sur d'autres plateformes :
- Windows 10 : C'est très proche de Windows 11. Via Paramètres réseau → Modifier options d'adaptateur → clic droit Propriétés sur la carte → IPv4 → mettre 8.8.8.8 / 8.8.4.4 en DNS.
- macOS : Préférences Système → Réseau → Avancé → DNS → ajouter 8.8.8.8 et 8.8.4.4.
- Android : Depuis Android 9 : Paramètres → Réseau & Internet → DNS privé → saisir
dns.google(pour utiliser DoT avec Google). Sinon, en modifiant les paramètres Wi-Fi (IP statique) vous pouvez définir manuellement les DNS. - iPhone : Dans les réglages Wi-Fi de chaque réseau, configurez le DNS en manuel avec 8.8.8.8. Apple ne permet pas de changer le DNS cellulaire sans VPN/DNS profile. En cas de doute, recherchez "changer DNS + [votre appareil]", il existe beaucoup de tutoriels étape-par-étape. L'important est de repérer l'endroit où les "Serveurs DNS" sont configurés et d'y entrer l'IP 8.8.8.8 (et le secondaire éventuellement).
Est-ce gratuit d'utiliser 8.8.8.8 ?
Oui, entièrement. Google fournit ce service gratuitement depuis son lancement et affirme qu'il restera gratuit. Il n'y a pas de limitation d'usage non plus - même une entreprise peut pointer ses postes dessus sans frais (certaines le font). Google n'affiche pas de publicité ni rien via ce service. Le "modèle économique" implicite est que Google améliore ainsi l'expérience Internet globale (ce qui indirectement profite à ses activités web) et peut collecter des données agrégées pour améliorer ses services. Mais pour l'utilisateur, Google Public DNS est 100% gratuit.
Le DNS 8.8.8.8 est-il sécurisé ?
Sur le plan de l'intégrité des réponses, oui : Google Public DNS implémente DNSSEC, ce qui garantit que les réponses ne sont pas falsifiées en chemin. Il est également protégé contre les attaques courantes (Google parle de mitigation des attaques par amplification DNS, etc.). Par contre, ce n'est pas un DNS "secure" dans le sens filtrant les menaces. Il ne bloque pas spontanément les sites dangereux. Il faut le voir comme un DNS fiable (toujours joignable, données correctes) plutôt que comme un DNS protecteur (ce que seraient Quad9 ou OpenDNS). Pour une connexion sécurisée, vous pouvez combiner 8.8.8.8 avec DoT/DoH afin de chiffrer vos requêtes (empêchant un tiers local de les espionner). Donc utilisé tel quel, 8.8.8.8 est aussi sûr que le protocole DNS classique peut l'être. Utilisé en version chiffrée (DoH/DoT), il apporte en plus la confidentialité du canal.
Que faire si 8.8.8.8 ne répond pas ou ne fonctionne pas ?
D'abord, c'est très rare que 8.8.8.8 ne réponde pas du tout - s'il y a un problème, il est souvent local. Voici quelques pistes de troubleshoot DNS records (dépannage DNS) à essayer, comme on le ferait dans l'exercice 5.1.8 Troubleshoot DNS Records des formations Cisco :
- Tester la connectivité brute : depuis votre appareil, faites
ping 8.8.8.8. Si le ping échoue, c'est un souci de connectivité réseau générale, pas juste DNS (peut-être une règle firewall qui bloque les DNS externes, ou pas d'accès Internet). - Vérifier la configuration : assurez-vous que l'IP du DNS est correctement saisie (8.8.8.8 et non 8.8.8.48 par erreur, etc.). Sur PC, un
ipconfig /allouresolvectl status(Linux) permet de voir quel DNS est utilisé effectivement. - Tester via un autre réseau : si sur votre smartphone en 4G, 8.8.8.8 fonctionne mais pas depuis la Wi-Fi, alors c'est le routeur ou FAI qui bloque. Certains réseaux d'entreprise ou hotspot captifs bloquent les requêtes DNS vers l'extérieur pour forcer l'usage de leur propre DNS. Dans ce cas, 8.8.8.8 sera inaccessible tant que cette politique est en place.
- Essayer une alternative : tentez 1.1.1.1 (Cloudflare) pour voir si c'est spécifique à 8.8.8.8 ou si tous les DNS publics sont bloqués. En général, les problèmes viennent soit d'une configuration manquante (ou d'une faute de frappe), soit d'un blocage volontaire sur le réseau. Si malgré tout ça 8.8.8.8 ne "fonctionne pas" (par ex. vos résolutions échouent), vous pouvez temporairement revenir au DNS automatique du FAI pour diagnostiquer d'où vient l'erreur.
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Glossaire
DNS (Domain Name System)
Service annuaire d'Internet qui convertit un nom de domaine (exemple : www.captaindns.com) en adresse IP (exemple : 93.184.216.34) compréhensible par les machines. Le DNS fonctionne via un réseau de serveurs hiérarchiques (racine, TLD, autoritaires) et des résolveurs récursifs qui font l'intermédiaire pour les clients. C'est un composant essentiel : sans DNS, naviguer par nom serait impossible sans connaître chaque adresse IP par cœur.
Résolveur DNS (serveur DNS récursif)
Serveur DNS qui reçoit les requêtes des clients et qui se charge de trouver la réponse en parcourant l'arborescence DNS. Par exemple, le résolveur 8.8.8.8 interroge pour vous les serveurs de la racine, puis du domaine de premier niveau, etc., jusqu'à obtenir l'IP voulue. Il met en cache les réponses pour accélérer les futures requêtes. On l'appelle récursif, car il effectue plusieurs étapes de résolution à votre place. Google Public DNS et Cloudflare 1.1.1.1 sont des résolveurs publics.
DNS public
Terme désignant un résolveur DNS mis à disposition du grand public. Un DNS public est accessible à n'importe quelle adresse IP, sans authentification. Ex : 8.8.8.8 (Google), 1.1.1.1 (Cloudflare), 9.9.9.9 (Quad9). Cela s'oppose aux DNS privés (exemple : DNS d'entreprise, qui ne répond qu'aux machines internes) ou aux DNS de FAI (réservés à leurs abonnés). Les DNS publics sont populaires pour leur performance ou fonctionnalités supplémentaires.
Adresse IP
Identifiant numérique unique d'une machine sur le réseau (IPv4 ou IPv6). Format IPv4 typique : A.B.C.D (4 octets, en décimal). Par ex, 8.8.8.8 est une adresse IPv4. Les résolveurs DNS sont joignables via des adresses IP. IPv6 est un format sur 128 bits (exemple : 2001:4860:4860::8888 équivaut à 8.8.8.8 en IPv6).
Anycast
Méthode de routage réseau où une même adresse IP est annoncée à différents endroits du globe. Le réseau dirige automatiquement l'utilisateur vers l'instance la plus proche (en termes de topologie). Google utilise l'anycast pour 8.8.8.8 : des centaines de serveurs partagent cette IP, répartis mondialement. Ainsi, lorsque vous envoyez une requête à 8.8.8.8, elle atterrit sur un serveur Google proche de vous, réduisant la latence et répartissant la charge.
DNS primaire / secondaire
Lorsqu'on configure le DNS sur un appareil, on peut généralement renseigner deux adresses : un serveur DNS primaire (ou préféré) et un secondaire (de secours). Le primaire sera utilisé en premier ; le secondaire n'intervient que si le primaire ne répond pas. Dans le cas de Google, 8.8.8.8 est le primaire et 8.8.4.4 le secondaire. Il est recommandé de toujours indiquer le secondaire pour assurer la continuité de la résolution en cas de souci avec le primaire.
DNS over HTTPS (DoH)
Technologie permettant de chiffrer les requêtes DNS en les encapsulant dans du protocole HTTPS. Au lieu d'interroger 8.8.8.8 en clair sur le port 53, le DoH envoie une requête web vers une URL (par ex. https://dns.google/dns-query pour Google) et obtient la réponse DNS dans le contenu HTTP. Avantage : le trafic DNS est masqué au milieu (il ressemble à du trafic web normal et est chiffré TLS). Inconvénient : il peut être plus complexe à déboguer, et pose des questions (un même canal HTTPS pour DNS + web). La plupart des grands résolveurs publics (Google, Cloudflare, Quad9…) supportent DoH.
DNS over TLS (DoT)
Autre technologie de DNS chiffré : ici, on utilise le protocole TLS directement sur la connexion DNS (port 853 par convention). Le principe est plus simple qu'en DoH : on garde le protocole DNS habituel, mais on l'établit au sein d'un tunnel TLS sécurisé entre le client et le résolveur. Android utilise par exemple DoT pour son mode "DNS privé". L'adresse DoT de Google est dns.google (sur port 853). DoT permet de cacher le contenu des requêtes aux observateurs réseau, améliorant la confidentialité des utilisateurs.
DNSSEC
Extension de sécurité du DNS (Domain Name System Security Extensions). Elle ajoute une signature cryptographique aux enregistrements DNS, de sorte que le résolveur peut vérifier l'authenticité de la réponse auprès de la source autoritaire. Un résolveur validant DNSSEC (comme 8.8.8.8) refusera une réponse dont la signature ne correspond pas, empêchant ainsi des attaques type cache poisoning où un attaquant injecterait de fausses adresses. DNSSEC nécessite que le domaine soit signé par une clé privée et qu'une chaîne de confiance soit établie jusqu'à la racine.
Cache DNS
Mémoire temporaire dans laquelle un résolveur stocke les réponses DNS qu'il a récupérées, pendant la durée de vie (TTL) définie par le domaine. Le cache DNS permet de répondre beaucoup plus rapidement aux requêtes suivantes pour le même nom de domaine, sans avoir à refaire le parcours complet. Par exemple, si 8.8.8.8 a déjà résolu captaindns.com récemment, il renverra l'IP depuis son cache en quelques millisecondes. Le cache améliore les performances et réduit la charge sur l'ensemble du système DNS, mais il peut contenir des informations obsolètes si des enregistrements changent fréquemment (d'où l'importance du TTL et du respect par le résolveur des mises à jour, chose que Google DNS gère rigoureusement).


